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Remember "TOTALE REMEMBRANCE"
Remember "TOTALE REMEMBRANCE"
  • Rétrospective du tournage marathon de "Totale Remembrance", le film amateur le plus long et le moins cher du monde (du moins jusqu'au prochain crach boursier). Une expérience unique qui a définitivement marqué ses participants.
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26 février 2006

Le tournage (Partie 5) : The Curse of the Communal Workers

image_saisie_4Dès le début de l’été, les affaires reprennent. En manque de scènes d’actions palpitantes à monter, le réal porte son choix sur le combat brutal entre Savaetta Fett et Sarah Ripley. Christophe part en repérage avec Pierre Haenen et dégotte un magnifique site d’épuration d’égout, idéal pour la scène. Mais tout deux sont loin d’imaginer qu’en se rendant sur ses lieux, ils viennent de réveiller une force plus grande encore que celle de Chtoniens antédiluviens: Les Ouvriers Communaux…111
La canicule pèse lourdement sur la reprise du tournage. Le thermomètre atteint des pics inimaginables pour le plat pays, mais rien ne décourage la téméraire équipe qui se rend sur le site avec du baume au cœur. Rien ne nous préparait à ce que nous allions vivre, si ce n’est un signe auquel nous aurions du prêter davantage d’attention…

Une victime témoigne :

« J’aurais du me méfier ce jour là. J’aurais dû savoir, rien qu’en sentant la chaleur des rayons du soleil sur mon visage au matin, que quelque chose ne tournait pas rond. J’étais avec Sandra en voiture, et nous allions chercher Christophe, surnommé El Greco, à son domicile. Mais nous fûmes stoppé net en haut de la rue Pierreuse par des ouvriers en pleins travaux. « Si tôt, me dis-je, des ouvriers communaux au boulot si tôt… Il est à peine 10h30… ». Obligé d’emprunter un autre chemin pour atteindre notre destination, nous arrivâmes chez le réalisateur avec du retard. Nous partîmes sur le champs, et quelle ne fut pas notre déconvenue, arrivés sur les lieux du tournage, de constater que ce site, abandonné depuis longtemps par l’homme, oublié de la civilisation, était envahit d’ouvriers communaux tout musclés et avares en paroles, venus avec deux gros camions citernes, nous suspectant sans raison d’être des vandales et nous ordonnant de dégager au plus vite. Dépités, nous fîmes marche arrière, nous rendant, sous les conseils du réal, sur le site de la chartreuse. Las, nous fûmes arrêté tout près de notre objectif : toute la rue était envahie de pompier. Demi-tour, puis déviations par des petites ruelles où nous dûmes ralentir : sur toute la largeur de la route, des éboueurs et leur camion vidaient les poubelles. Après dix minutes de patience, nous pûmes enfin dépasser l’obstacle, et arrivâmes enfin sur le site de la chartreuse, non sans avoir du emprunter un chemin détourné afin d’éviter d’autres ouvriers communaux qui creusaient un vilain trou en plain milieu de la route.

PS : A propos, c’est quoi votre marque de café préférée ? Moi, c’est la Zaki, parce que c’est bon, le Kawa Zaki »

Docteur Peter, homme plein d’humour.

101N’étant pas du genre à se laisser abattre, même lorsque la ville entière semble s’élever contre elle, l’équipe poursuit inlassablement le tournage. Le site du combat entre Savaetta Fett et Sarah Ripley est exposé en plein soleil, sans la moindre zone d’ombre pour protéger les acteurs. Pierre Haenen est recouvert de deux épaisseurs, sans compter l’armure elle-même et le casque qui deviennent, sous l’immense chaleur, de véritables fours. La scène sera bouclée en deux jours, non sans difficultés logistiques : La marge de manœuvre de Pierre est des plus limitées, son champs de vision réduit, et, sous l’effet de la canicule, toutes les colles assemblant les pièces du costume perdent leur adhérence. Résultat : Savaetta Fett tombe en 9morceau à chaque mouvement. L’aide bienvenue de Benoit Dachy, Aurore Raket, Renaud Ghaye et Michael Lemmens va considérablement faciliter le travail, d’autant que les conseils médicaux de Benoît s’avèrent indispensable sous la température étouffante. Pierre Haenen est obligé de se désaltérer toutes les demi-heures et se fait régulièrement arroser, tout comme Sandra, souffrant qui plus est d’une grande indisposition aux fortes chaleurs (du coup, elle râle, la peureuse). Sinon, aucun blessé, pas de déshydratation, pas d’insolation : c’est beau le professionnalisme.

Galvanisés par cette avancée notable, nous retournons à la caravane de Randolph, afin de retourner les plans impliquant Nicolas, et gagner du temps sur le tournage. Las, arrivé sur les lieux, la malédiction se poursuit. La caravane brûlée qui se dressait près du pont d’Ougrée depuis plusieurs mois, sans que personne ne se soucie de son cas, a disparu. Le site est nettoyé, nickel, impeccable, hygiéniquement correct. Les ouvriers communaux avaient encore frappé…

image_saisie_100Re-direction chartreuse, dans un vieux hangar poussiéreux. Sandra lâche un redoutable « Pourquoi j’ai pas eu un frère qui fait le droit ? », mais n’en perd pas pour autant la foi. Toute la scène de Randolph est retournée, et Christophe en profite pour réviser les erreurs. Il y aura de nombreux retour sur le site afin de compléter les prises de vue, parfois interrompues par l’arrivée impromptue de quelques enfants gambadant dans les parages ou des d’jeuns cherchant un coin tranquille pour voir partir en fumée quelques souvenirs de la souriante ville de Maastricht. Nous y retournerons d’autant plus souvent (sur le site, hein, pas à Maastricht. Enfin, pas tous…) qu’une surprise nous attendait au tournant.

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