Le montage (Partie 2) : C’est trop de bonheur…
La rencontre Brantano/Bodius fonctionne dans une large mesure, mais laisse Fabian insatisfait, lequel suggère qu’on la retourne afin d’améliorer le tout. Peu désireux de commencer à refaire deux fois les mêmes scènes tant que le tournage ne sera pas plus avancé, Christophe préfère passer à autre chose et multiplie les tâches. Il enregistre avec Mike une ébauche de son texte d’introduction et monte une version brouillonne du prologue, puis, fou de joie, parvient à percer les mystères d’Adobe Première. Découvrant la possibilité de recadrer son image, Christophe multiplie les expérimentations sur la première scène de Flash Back de Piggs, exploitant les caches du Cinémascope pour dissimuler les ajustements de ses plans. Il constate, par la même occasion, que sa caméra commence à émettre un drôle de bruit et que, parfois, de sales parasites envahissent l’image. Il préfère l’ignorer et continue le travail, sans se douter que la caméra est sur le point de lui jouer un sacré tour de cochon. Alors qu’il révise les rushes, dont la plupart sont heureusement digitalisée, la bande magnétique se bloque dans le mécanisme de lecture et la K7 se déchire sous le regard attristé d’un monteur qui n’en méritait pas tant. Par chance, le montage était presque terminé, mais c’est le genre d’accident qu’on préfère éviter. Toutefois, le mal était fait. La caméra venait de goûter au plaisir venimeux de l’emmerdement maximal, et ne comptait pas s’arrêter là…